En
2008, le magazine Sport et vie publie un article sur Oscar Pistorius,
qui est un athlète
sud-africain né
sans péroné en raison d'une anomalie
congénitale et
qui, de ce fait, a dû subir une
double amputation en
dessous des genoux à l'âge de un an. Il a maintenant 25 ans,né le
22 novembre 1986, et marche grâce à deux prothèses de jambe en
fibre de carbone.
Avant
les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, il y a eu de nombreux débats
sur la participation ou non des personnes victimes d'amputation et
portant des prothèses avec les dits « valides ».
Certains pensent que les prothèses conféreraient des avantages. On
a pu les assimiler aux chaussures à ressorts utilisées par des
sauteurs russes dans les années 60. Ces chaussures avaient été
interdites, alors l'IAAF (La Fédération Internationale
d'Athlétisme) trouvait qu'il devrait en être de même pour les
prothèses. Cette fédération va donc faire appel à
différents biomécaniciens qui
vont étudier la question. A l'époque, l'intégration des personnes
amputées aux Jeux Olympiques fait peur puisqu'on craint leur
domination sur les différentes épreuves.
On
remarque que les résultats ne dépendent de pas grand chose alors
que ce sont les meilleurs.
On
parle même d'une vague de valides a qui l'on ferait subir
des amputations non
justifiées afin d'améliorer leurs compétences physiques. En
vérité il existe trois avis, soit les prothèses font bénéficier
à Pistorius d'un avantage, soit elles le désavantagent, ou pour
finir elles ont un effet que l'on pourrait qualifier de «neutre»
mais très peu croit à cette dernière proposition. Les
discussions tournent même autour d'une assimilation au dopage mais
sont contrées par les spécialistes en biomécanique
sportive. Voici leurs
différentes hypothèses :
Hypothèse
1 : Les chercheurs ont "supposé" qu'Oscar Pistorius
présenterait une
dépense énergétique plus
faible à cause de sa double amputation. Et donc cela lui procurerait
un avantage au niveau de la masse à déplacer.
Hypothèse
2 : Ils ont aussi supposé
que vu que les prothèses ne fatiguaient pas, Pistorius serait
capable de maintenir un pourcentage
de sa vitesse maximale de sprint plus
élevée sur des durées d'effort plus longues.
Hypothèse
3 : Enfin ils
ont supposé que la mécanique du sprint serait similaire chez tous
les athlètes puisque les prothèses sont élaborées pour reproduire
la fonction "amortissement-ressort" des membres
biologiques.
Suite
à ces hypothèses, il y a bien sur eu des tests grâce à 4
sprinteurs valides.
Il est très difficile de conclure définitivement sur le bénéfice ou non des prothèses au niveau de la dépense énergétique quand nous n'avons qu'un seul cas. Les vitesses maximales des sprints diminueraient en fonction de la durée de la même manière que pour les ahtlètes valides et enfin, un athlète équipé de deux prothèses comme Pistorius appliquerait une force plus faible au sol mais plus longue et plus souvent qu'un athlète valide. Ce serait cette compensation qui permettrait à Pistorius d'atteindre une vitesse maximale similaire à celle d'un athlète valide sur tapis roulant.
Les
hypothèses se servent de nombreux détails comme le poids des
prothèses qui sont plus légères que celui des membres initiales,
de la quantité d'énergie apportées et libérées grâce aux
prothèses, l'impossibilité de se blesser aux jambes (aucun risque
de tendinite etc.) ou encore la soit disant accélération de la
pratique gestuelle.